EN DIRECT - Ukraine : les propos de Macron sur l'envoi de troupes sont "très dangereux", dénonce le Kremlin

Publié le 3 mai 2024 à 6h30, mis à jour le 3 mai 2024 à 14h11

Les propos de Macron sur l'envoi de troupes en Ukraine sont "très dangereux",
selon le Kremlin.
Jeudi, le président a de nouveau assumé la possibilité d'envoyer des troupes occidentales au sol en Ukraine.
Suivez les dernières informations sur le conflit.

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Suivez notre dernier direct dans l'article ci-dessous.

DES CYBERATTAQUES RUSSES EN RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

Le ministère tchèque des Affaires étrangères a déclaré que Prague avait été à plusieurs reprises la cible de cyberattaques orchestrées par un groupe lié aux services de renseignement militaire russes GRU. Selon un communiqué, ces cyberattaques visant plusieurs institutions tchèques exploiteraient "une vulnérabilité inconnue jusqu'alors dans Microsoft Outlook à partir de 2023".


Se référant au "mode opératoire et aux objectifs de ces attaques", le ministère tchèque pointe le groupe russe APT28, aussi connu sous le surnom de "Fancy Bear". Selon le ministre de l'Intérieur tchèque Vit Rakusan, les infrastructures du pays ont enregistré "plusieurs dizaines" d'attaques de ce genre.

UN AGENT UKRAINIEN PRÉSUMÉ ABATTU PAR LA RUSSIE

Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé avoir tué un homme accusé d'avoir été recruté par Kiev pour commettre des attentats en Russie, selon un communiqué cité par les médias russes. Le FSB a indiqué avoir "neutralisé" le suspect qui "prévoyait une série d'attentats en Russie, notamment contre des structures du ministère de la Défense dans la région de Moscou" et contre un "bataillon de combattants volontaires" à Saint-Pétersbourg. Selon le FSB, il s'agissait d'un citoyen russe, né en 1976 et recruté par le renseignement militaire ukrainien.

LA VIE SOUS LES BOMBES À KHARKIV

LCI est allé partager le quotidien des habitants de la seconde ville d'Ukraine, confrontée aux frappes incessantes de Moscou depuis plusieurs semaines. Malgré le risque quotidien, tous ont appris à faire face et vivre tant bien que mal leur vie. Un reportage à visionner dans l'article ci-dessous.

LE CHARGÉ D'AFFAIRES RUSSE CONVOQUÉ PAR BERLIN

Le gouvernement allemand a indiqué avoir convoqué le chargé d'affaires de l'ambassade de Russie après que Berlin a accusé les services de renseignement russes d'être à l'origine d'une cyberattaque contre des membres du parti social-démocrate allemand l'an dernier. "C'est un signal diplomatique clair que de convoquer le chargé d'affaires en poste pour faire comprendre au gouvernement russe que nous n'acceptons pas ces actions", a déclaré à la presse un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

DEUX MORTS DANS UN BOMBARDEMENT RUSSE

Un bombardement russe sur la ville ukrainienne de Kourakhove, dans la région de Donetsk (est), a fait vendredi au moins deux morts et deux blessés, a indiqué un responsable local. "La partie centrale de la ville a été touchée, plusieurs immeubles sont endommagés. Deux personnes ont été blessées, deux autres ont été tuées", a écrit sur Facebook le chef de l'administration militaire de Kourakhove, Roman Padoun. Le bombardement aurait eu lieu "tôt dans la matinée".

Urgent

DES PROPOS "TRÈS DANGEREUX"

Les propos d'Emmanuel Macron sur l'envoi de troupes en Ukraine sont "très dangereux", a dénoncé le Kremlin, en réaction à la possibilité d'envoyer des troupes occidentales en Ukraine, à nouveau évoquée par le président français dans une interview à The Economist. 


"La France, en la personne du chef de l'Etat français, continue à évoquer en permanence la possibilité de son engagement direct sur le terrain dans le conflit autour de l'Ukraine. C'est une tendance très dangereuse", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

150.000 SOLDATS RUSSES TUÉS DEPUIS LE DÉBUT DE LA GUERRE

Selon une estimation française donnée par le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné dans l'édition européenne du journal russe indépendant Novaya Gazeta, quelque 150.000 soldats russes ont été tués depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par Moscou, il y a plus de deux ans. "L'échec militaire de la Russie est déjà là. Nous estimons à 500.000 les pertes militaires russes dont 150.000 morts", a déclaré Stéphane Séjourné. "Tout cela pourquoi ? Cela tient en deux mots : pour rien", a-t-il ajouté.


L'estimation du nombre de morts russes est légèrement inférieure à celle dévoilée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky en février dernier, quand il avait fait état de 180.000 soldats russes ayant péri en deux ans de guerre. La Grande-Bretagne estimait de son côté fin avril qu'environ 450.000 Russes ont été tués ou blessés en Ukraine. De son côté, Moscou ne divulgue aucune information sur le nombre de morts et blessés parmi ses troupes.

"CE N'EST PAS UNE DEMANDE DES UKRAINIENS"

Emmanuel Macron a réaffirmé dans une interview dans The Economist sa position controversée sur la possibilité d'envoyer des troupes au sol en Ukraine, si Moscou venait à "percer les lignes de front". Interrogé à ce propos sur LCI, Thomas Gassilloud, président de la Commission de défense et des forces armées à l'Assemblée nationale, a affirmé qu'il ne s'agissait pas d'"une demande des Ukrainiens".

POINT DE SITUATION

Retrouvez ci-dessous les principales informations liées au conflit de ces dernières 24 heures : 

  • Macron récidive sur l'envoi de troupes en Ukraine : dans The Economist, Emmanuel Macron a détaillé son plan pour éviter une mort "brutale" de l'Europe. L'occasion pour le président français de réaffirmer sa position controversée sur la possibilité d'envoyer des troupes au sol en Ukraine, si Moscou venait à "percer les lignes de front".
  • Pas de chloropicrine selon la Russie : au lendemain de la déclaration des États-Unis, qui a accusé dans un communiqué la Russie d'utiliser une arme chimique, la chloropicrine, contre les troupes ukrainiennes, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a qualifié d'"infondées" ces accusations. Il a par ailleurs assuré que Moscou respectait "ses obligations relatives au droit international dans ce domaine".
  • Invitations pour la conférence "sur la paix en Ukraine" : la Suisse a lancé les invitations à plus de 160 délégations pour participer à sa conférence sur la paix en Ukraine, mais la Russie n'a pas été conviée "à ce stade", selon le site web du gouvernement consacré à l'événement. Cette réunion se déroulera les 15 et 16 juin dans le centre du pays. 
  • Un "tribunal spécial" pour juger la Russie : le Conseil de l'Europe a chargé sa secrétaire générale de travailler aux préparatifs d'un "tribunal spécial" afin de juger "le crime d'agression" de la Russie contre l'Ukraine. Le texte ne mentionne néanmoins aucun calendrier ni échéances précises.
  • Un nouveau village conquis par la Russie : l'armée russe a revendiqué la prise d'un nouveau village dans l'est de l'Ukraine, continuant sa lente avancée dans cette zone proche de la ville d'Avdiivka, conquise par Moscou en février. Les forces russes "ont entièrement libéré le village de Berdytchi", a indiqué le ministère de la Défense dans son communiqué quotidien. 
  • Frappes russes dans la région de Kharkiv : des bombes aériennes russes ont blessé sept enfants et un adulte dans la ville de Dergatchi, au nord-est de l'Ukraine, ont fait savoir les autorités ukrainiennes. Selon le Parquet ukrainien, deux frappes ont touché un complexe sportif, à l'intérieur duquel se trouvaient des enfants et adolescents, et des maisons.

BONJOUR

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la guerre en Ukraine. Retrouvez ici toutes les informations liées à ce conflit débuté par la Russie il y a plus de deux ans.

Les pays de l'Otan se sont dits jeudi "vivement préoccupés par les activités malveillantes" de la Russie "menées récemment sur le territoire de l'Alliance", tout en assurant que celles-ci ne les "dissuaderont pas de continuer à soutenir l'Ukraine".

Dans un communiqué, les Alliés dénoncent "les activités étatiques hostiles ayant touché la Tchéquie, l'Estonie, l'Allemagne, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et le Royaume-Uni".

"Les incidents en question s'inscrivent dans le cadre de l'intensification des activités que la Russie mène dans l'ensemble de l'espace euro-atlantique, et notamment sur le territoire de l'Alliance, en faisant appel à des intermédiaires"

"Il s'agit d'actes de sabotage, d'actes de violence, d'activités cyber, de perturbations électroniques, de campagnes de désinformation et d'autres activités hybrides", détaillent-ils, ajoutant que ces "activités hybrides (...) constituent une menace" pour leur sécurité.

"Nous agirons individuellement et collectivement en réponse à ces agissements et nous continuerons de nous concerter étroitement", poursuivent-ils. "Nous ferons en sorte que l'Alliance et les Alliés soient préparés à assurer la dissuasion et la défense face aux activités ou attaques hybrides".

"Nous condamnons l'attitude de la Russie et nous appelons celle-ci à respecter ses obligations internationales, comme le font les Alliés. Les agissements de la Russie ne nous dissuaderont pas de continuer à soutenir l'Ukraine", concluent-ils.

Fin mars, Prague a révélé la découverte par les services de renseignement tchèques d'un réseau orchestré par Moscou qui répandait la propagande prorusse sur l'Ukraine via le site internet Voice of Europe, et est soupçonné d'avoir corrompu des eurodéputés.

Au Royaume-Uni, les autorités ont indiqué fin avril qu'un Britannique de 20 ans avait été inculpé à Londres en vertu de la loi sur la sécurité nationale pour l'organisation présumée d'attaques contre des "entreprises liées à l'Ukraine".

Le ministre français délégué à l'Europe Jean-Noël Barrot a quant à lui indiqué récemment que la France et les autres pays européens étaient "pilonnés par la propagande de la Russie" à l'approche des élections européennes, qui auront lieu du 6 au 9 juin dans l'UE.


La rédaction de TF1info

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